Familles des prisonniers du Rif : mémoire vivante d’un peuple oublié

Dans le Rif, le combat pour la liberté ne s’arrête pas aux barreaux. Il se poursuit dans les foyers, dans les regards fatigués des parents, dans les silences brisés des mères. Les familles des prisonniers du Rif sont devenues, bien malgré elles, les gardiennes d’une mémoire douloureuse et collective.
Elles paient, jour après jour, le prix d’un engagement qu’elles n’ont pas choisi, mais qu’elles portent avec dignité.


Le père de Nasser Zefzafi : un pilier en souffrance

Aujourd’hui hospitalisé, le père de Nasser Zefzafi incarne cette génération rifaine marquée à vie. Aux côtés de son épouse Zoulikha, il a traversé les années de silence, de répression et d’absence, sans jamais renier l’espoir d’un jour meilleur.

Leur fils, condamné à 20 ans de prison pour ses discours pacifiques lors du Hirak du Rif, reste emprisonné à Tanger. Mais ce sont eux, ses parents, qui vivent une détention à ciel ouvert : trajets interminables, visites douloureuses, santé fragilisée.

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Aalia Ahamjik (Khatchi Aalia) : la mère de Nabil Ahamjik, opérée mais toujours debout

À des kilomètres de là, une autre figure se bat sans relâche. Khatchi Aalia, mère du prisonnier politique Nabil Ahamjik, vient de subir une opération à l’œil, épuisée par les années de lutte.
Son fils est détenu depuis 2017. Elle, depuis 2017, résiste.

Elle représente ces mères du Rif qui, malgré la douleur, gardent le cap. Elles incarnent la dignité d’un peuple trop longtemps méprisé.


Peut être une image de 1 personne, sourire et hôpital

Une mémoire qu’on tente d’effacer

Les familles des prisonniers du Rif ne sont pas seulement des victimes collatérales. Elles sont devenues les témoins actifs de l’injustice d’État, les dépositaires d’une mémoire que le pouvoir veut effacer.

Depuis des décennies , le Rif subit une marginalisation assumée. Hôpitaux absents, infrastructures inexistantes, répression policière omniprésente : les revendications du Hirak n’étaient que la traduction moderne d’un cri ancien.


Pourquoi ces familles comptent

Chaque famille de prisonnier du Rif raconte une vérité :

  • celle d’un Maroc à deux vitesses
  • celle d’un peuple qui souffre en silence
  • celle d’un lien social brisé par la violence politique

Elles sont la mémoire vivante du Rif, une mémoire non-écrite, transmise dans les larmes, les lettres, les regards.


Ce que nous exigeons

🔹 La libération immédiate de tous les prisonniers politiques du Rif
🔹 La prise en charge psychologique et médicale des familles

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