Rappelons, ô Rifains, nos héros et nos figures historiques avec honneur, dignité et fierté.

En ce jour de l’année 1995, aux Pays-Bas, nous a quittés le chef de l’Insurrection de la dignité de 1958/1959 (connue sous le nom de Aam Eqbarren), Amis n Rhaj Salam, originaire d’Aït Bouayach (Ayth boukhraf).
Gloire et éternel hommage à cet homme courageux et inflexible, ainsi qu’à tous les martyrs rifains libres.

Je me rappelle, et je vous rappelle, quelques paroles immortelles de ce résistant rifain :

  • « Nous et eux, nous sommes aux antipodes. »
  • « Tu es libre d’ouvrir les yeux, mais tu n’es pas libre d’y voir la vérité. Tu es libre de les remplir de larmes, mais tu n’es pas libre de pleurer. »

C’est là notre destin : une tragédie inachevée. Le Rif continue de saigner, car le sort réservé à tous ses chefs de résistance et d’insurrection a toujours été le même : le martyre, l’exil ou la prison.

  • En 1909, le résistant Chérif Mohamed Amzian mena une lutte héroïque et acharnée contre l’occupation coloniale espagnole dans le Rif. Il tomba en martyr lors d’une bataille en 1912.
  • Après 36 années d’exil – 20 ans sur l’île de La Réunion, dans l’océan Indien, puis 16 ans en Égypte en tant que réfugié politique – s’éteignit en 1963 le stratège de la guérilla, l’amoureux du Rif et le symbole des mouvements de libération dans le monde, le Président Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi (Moulay Mohand). Il fut enterré au Caire, loin de la terre du Rif.
  • Après 36 ans d’exil et de souffrances dans plusieurs pays étrangers (Espagne, Algérie, Égypte, Irak…), le chef de l’Insurrection de la dignité, Mohamed Haj Salam Amzian, revint en 1995 au Rif… dans un cercueil, pour être inhumé dans son village natal d’Aït Boukhlaf.
  • Il y a neuf ans à peine, un jeune homme sincère et dévoué au Rif, surnommé le “Gramsci du Rif”, initia un mouvement social pacifique et civilisé : le Hirak populaire. Plus d’un millier de militants furent poursuivis et condamnés dans des procès iniques, racistes et criminels à des peines cumulées de centaines d’années de prison.
    Après quelques années, la majorité des détenus ont retrouvé la liberté. Mais le courageux Nasser Zefzafi et certains de ses compagnons subissent encore aujourd’hui les affres des prisons de l’humiliation et de la honte.

✦ Gloire éternelle à nos figures historiques

✦ Liberté pour les symboles du sacrifice

Mouh Obouayach avec le post suivant

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